Le patrimoine religieux

La ferveur catholique a été forte en Bretagne dans les siècles passés, de nombreux monuments ont été édifiés sur tout le territoire breton. Entre église, chapelle et calvaires, on retrouve de nombreux témoins de cette ferveur.

L'église Saint-Guillaume

L’église actuelle, construite entre 1873 et 1884, succède à une église plus petite, construite au XIVè siècle. La nef originelle faisait alors 10 m. Elle est prolongée, par l’architecte Arthur Régnault, de 38 mètres. Il lui adjoint également deux collatéraux de 23 mètres.

Cette église est l’une des nombreuses églises qui ont été conçues dans la région par le même architecte au cours de la seconde moitié du XIXè siècle. Sa flèche, notamment, est remarquable par sa hauteur : la croix qui la couronne se trouvait à environ 150 mètres au-dessus du niveau de la mer, la base étant à environ 70 m d’altitude. Si bien que le clocher de Pleurtuit, porté sur les cartes marines, était le premier signal de la terre pour les terre-neuvas et autres marins au long cours.

Pour des raisons tenant au terrain, l’église pointe vers l’ouest et non vers l’est comme il est de tradition. Elle est construite en granit et couverte en ardoise comme il est encore de tradition au XIXè siècle.

De style néo-gothique, on trouve à l’intérieur de l’église Saint Guillaume un joli statuaire ainsi que de nombreux vestiges de l’ancienne église telles l’ancienne croix du cimetière et une Vierge présentant l’Enfant, accostée de saint Pierre et d’un évêque. Des chapiteaux romans de l’ancienne église sont également remployés.

Pourquoi l’église n’a plus de clocher ?

En 1941, pour la sécurité de leur trafic aérien, les autorités allemandes décidèrent d’araser le clocher au niveau du faîte de la toiture de l’église, celle-ci se trouvant à 1 km de la grande piste de l’aéroport. La flèche du clocher avec son coq sont aujourd’hui visibles sur le parvis à côté de l’église.

Les 150 ans de l'église - Journées Européennes du Patrimoine 16 & 17 sept. 2023

Le Conseil des Sages a mis en place de nombreuses animations (conférences, visites guidées, diffusion de films…) pour les 150 ans de l’église. Une exposition était également proposée. Vous pouvez la consulter ci dessous.

La Chapelle Saint-Antoine

La première mention de la chapelle est faite dans un aveu du 8 mai 1540 au futur roi Henri II, alors Dauphin de France et duc de Bretagne.De 1670 à 1878, des chapelains et vicaires s’y succèdent sans interruption. La cloche est millésimée 1783.
Contrairement à une conviction bien établie, cette chapelle n’est pas dédiée à saint Antoine de Padoue mais à saint Antoine au Cochon, né en 250 environ, au sud de Memphis et mort à Alexandrie en 356. C’est le saint-Antoine des tentations, à la vie débordante d’activité et dont l’influence a été immense.
Ayant beaucoup souffert lors de la bataille pour la libération de la ville en août 1944, elle est rénovée à partir de 1954. L’architecte a alors choisi de maintenir l’emprise au sol de la chapelle mais a réduit la hauteur des murs latéraux. Pour compenser, de petites flèches de pierre ont été édifiées au-dessus de chaque fenêtre et du clocheton.

La chapelle Saint-Antoine aujourd’hui
La chapelle Saint Antoine est la fierté des habitants du hameau dont elle est le cœur. C’est d’ailleurs eux-mêmes qui l’entretiennent et qui font sonner sa cloche chaque dimanche.

Les croix et calvaires

De nombreuses croix et calvaires bordent les routes de Pleurtuit comme autant de témoins de la ferveur religieuse qui a habité la Bretagne dans les siècles passés. Elles nous rappellent un événement tragique ou heureux, ou bien elles ont été érigées en remerciement suite à une prière exaucée.

Au cours de vos pérégrinations, vous croiserez entre autres :

  • la Croix Riou qui est sans conteste la croix la plus ancienne du territoire puisque c’est une croix monolithe remontant au Moyen Age
  • la Croix du chemin des Tertrais
  • la Croix des Maladries, indiquant probablement une ancienne léproserie…