L’Atlas de la biodiversité de la Côte d’Emeraude

L'Atlas participatif de la biodiversité est piloté par la Communauté de Communes de la Côte d'Emeraude.



Avis de recherche, les petits animaux des jardins

Depuis mai 2019, des avis de recherche ont été lancés à Pleurtuit afin d’enrichir l’Atlas de la biodiversité sur notre territoire. Depuis 2022, l’Atlas de la Biodiversité est piloté par la Communauté de Communes de la Côte d’emeraude.

Le phasme

Eté 2021

La Ville de Pleurtuit s’associe une nouvelle fois à “Saint-Lunaire / Biodiversite, environnement & solidarité” pour le recensement de petits animaux et d’insectes afin de créer un atlas de la biodiversité. Cet été la recherche se porte sur le phasme, un petit insecte très utile et qui a tendance à passer inaperçu.
Si vous en rencontrez dans votre environnement, prenez une photo et envoyez-la à : services.techniques@pleurtuit.com
Pas le plus facile cet avis de recherche, car ces petits insectes ont une forte tendance à passer inaperçus.
En France, nous avons 3 espèces de phasme : le phasme espagnol, le bacille de Rossi et le phasme gaulois, ce dernier étant représenté sur la majeure partie du pays, à l’exception du nord et de l’est de la France.
Le phasme gaulois est semblable à une brindille, de couleur verte ou brune uniforme pour les adultes et atteignant au maximum 7cm. Il est en cela le plus grand des trois espèces françaises.
Si vous souhaitez l’identifier, sachez qu’il se différencie de ses cousins par le rouge vif présent sur l’échancrure de ses pattes avant. Il se reproduit par parthénogénèse (comme les pucerons) : une femelle n’engendre que des femelles, le tout sans fécondation. Les populations sont donc comprises à 99,99% de femelles et le ratio se situe aux alentours d’un « mâle » (et la distinction est faible puisqu’ils peuvent eux aussi pondre des œufs) pour plusieurs milliers d’individus.
Le phasme n’est normalement pas attiré par les jardins, mais il peut parfois s’y retrouver via le transport de plantes ou la proximité de son habitat. Il apprécie les milieux ombragés : lisières et bordures de route ou de forêts, sur des plants épineux tels que les rosiers, ronciers, aubépines, prunelliers… à des hauteurs allant de 1 à 2 m.
La meilleure façon de les observer est de prospecter durant leur période d’activité (à savoir la nuit), ces insectes restant l’entièreté de leur journée immobile afin d’éviter les prédateurs… à l’exception des juvéniles.” texte transmis par la Ville de Saint-Lunaire

L’écureuil roux (Sciurus vulgaris)

2nd Avis de recherche en cours de fin septembre à décembre 2020
1er Avis de recherche réalisé en novembre et décembre 2019

Comment accueillir un écureuil roux dans son jardin ?

L’écureuil appartient à la famille des rongeurs et passe la majeure partie de son temps dans les arbres.
L’écureuil se déplace le jour, c’est un animal diurne, il est plus actif en matinée et préfère faire la sieste l’après-midi. Il niche dans les cavités des arbres morts.
Il n’hiberne pas, mais par grands froids, il peut rester plusieurs jours dans son nid.
L’écureuil est insectivore et granivore, il se nourrit de bourgeons, de champignons, de graines de conifères, de tubercules. Il peut aussi consommer des insectes, des escargots et des limaces. C’est un allié de nos jardins.
L’hiver grâce à son odorat fin, il cherche les graines et les noix qu’il a cachés en terre en automne. L’écureuil peut cacher jusqu’à 120 kilos de nourriture.

Il existe quelques astuces naturelles pour attirer les écureuils dans nos jardins.
-Installer une mangeoire avec un mélange de noix et de noisettes. Un pot suspendu à une branche lui suffit car il a tendance à démolir les mangeoires pour les oiseaux.
-Installer un nichoir entre 3 m et 5 m de haut, avec l’entrée au sud et à l’abri du vent.
-Planter des haies nourricières et à feuilles caduques  (noisetiers fructifères, charmes, mûriers…) et des arbres à baies (Cerisier, Amélanchier du canada…)
-Faire pousser des grimpantes sur les murs ou sur les clôtures (lierre par exemple), il l’utilisera pour passer.
-Éviter de couper vos grands arbres, ce sont leur habitat, ils protègent les écureuils des chats et des autres dangers qui les menacent.

La diminution des surfaces boisées (et en particulier de noisetiers et de conifères) et leur morcellement l’exposent encore davantage  aux menaces de ses prédateurs (chats domestiques, fouines, pies…) et du trafic routier.

De plus, l’écureuil gris originaire des États-Unis évince l’écureuil roux qui devient rare. Privilégiez le second, c’est  une espèce protégée qui mérite toute notre attention.

Les amphibiens : des alliés pour le jardinier

Avis de recherche réalisé en mars et avril 2020

Pour quoi les amphibiens sont-ils de précieux auxiliaires au jardin ?

Les amphibiens (salamandres, tritons, grenouilles, crapauds…) font partie des espèces les plus menacées à l’échelle planétaire. Ce sont des vertébrés totalement aquatiques pendant leur vie larvaire. Cependant ils mènent une vie terrestre à l’état adulte, appréciant les milieux humides.

Les têtards et les larves se nourrissent essentiellement d’herbes aquatiques mais une fois adultes les batraciens sont carnivores. Ils se nourrissent de larves de moustiques, mouches, sauterelles, limaces, escargots, chenilles.
Les grenouilles sont actives le jour alors que les salamandres, tritons et crapauds sont actifs la nuit.
Accueillir des amphibiens dans son jardin, contribue à leur protection, tout en garantissant la bonne santé de vos cultures.

Que pouvez-vous mettre en place pour favoriser la présence d’amphibiens dans votre jardin ?

Un point d’eau végétalisé.
Choisir un endroit lumineux (la lumière et la chaleur sont nécessaires au développement des œufs, larves et têtards). Il doit cependant être ombragé l’été, entre 12h et 16h .
La mare doit avoir des berges en pente douce ou en espalier pour y faciliter l’accès et permettre aux amphibiens d’en sortir facilement. Un partie devra être profonde (1m) afin que les espèces qui hibernent sous l’eau survivent . Dans une mare moins profonde, en cas de fort gel, placer un aérateur de bassin.
N’ajoutez-pas de poissons car ils sont nuisibles aux populations de batraciens (une mare peut mettre deux à trois ans avant d’être colonisée par les amphibiens).
Rassurez-vous, votre mare ne sera pas source d’invasion de moustiques car les têtards se nourrissent de leurs larves.

Un milieu plus frais l’été et plus sec l’hiver, en disposant  des pots d’argile, des tas de pierres, des tas de bois morts,  des tas de feuilles dans un endroit calme et ombragé et proche de votre point d’eau, afin qu’ils puissent s’y réfugier l’été et hiberner l’hiver.

Planter de nombreux arbustes et des plantes indigènes (essayer d’avoir au maximum des végétaux en fleurs au printemps, en été et en automne), laisser des herbes hautes au fond de votre jardin par exemple (une fauche par an), afin que les amphibiens puissent y trouver de la nourriture (insectes…) et se reproduire.

De plus, une zone végétale (herbes hautes, arbustes, vivaces) qui relie la mare et le milieu sec permet aux batraciens de se déplacer, en restant cachés de leurs prédateurs.

Rappel : Il est interdit de déplacer, perturber, détruire les amphibiens !

Les oiseaux de nos jardins

Avis de recherche réalisé en janvier et février 2020

Où sont passés les oiseaux de nos jardins ? Comment les accueillir, les reconnaitre et les protéger ?

Les oiseaux sont de précieux alliés du jardinier, ce sont de redoutables chasseurs d’insectes, chenilles et larves. Les mésanges par exemple peuvent jouer un rôle important lors de pullulations de chenilles processionnaires ou chenille de la pyrale du buis. Pourtant , de nombreux oiseaux communs disparaissent anonymement.

Favoriser la biodiversité dans son jardin est un enjeu majeur pour attirer les oiseaux, pour cela il faut :
Planter des massifs, arbres, arbustes et haies champêtres
Plantez une grande variété de végétaux, y compris des végétaux sauvages, Ils offrent aux oiseaux  à la fois un abri sûr et un garde-manger bien garni.
Plantez des arbustes fournissant des baies ou des petits fruits dont les oiseaux sont friands (sorbier des oiseleurs, sureau noir, aubépine, prunellier, houx, cerisier sauvage, pyracantha, noisetier…)
Afin de sauvegarder les nids d’oiseaux, taillez vos arbres ou vos haies de préférence avant la fin du mois de mars ou en fin d’été.
Plantez des fleurs appréciées des oiseaux (achillée, aster, centaurée, échinacée, gaillarde, pavot, sedum, tym, tournesol,  cosmos, zinnia, …)
Laissez une prairie sauvage dans un coin de votre jardin (elle fait venir les insectes dont les oiseaux sont friands).
Fabriquer des nichoirs
De nombreux oiseaux fabriquent leurs nid dans une cavité . Ces endroits ont tendance à se raréfier. Pour compenser ce manque d’espaces naturels, vous pouvez poser des nichoirs adaptés aux oiseaux.
Selon la taille du jardin, installez divers modèles adaptés à des oiseaux différents. Les modèles varient selon leur forme et selon le diamètre du trou de l’envol, qui doit correspondre à la taille de l’espèce désirée.
Pensez à installer une barrière de protection contre les chats autours des troncs d’arbres recevant les nichoirs.
Installer des mangeoires et un point d’eau.
Le nourrissage des oiseaux permet de les aider à survivre en hiver lors des périodes de gel, de neige ou en été  lors des périodes caniculaire.
Il ne faut pas les nourrir en permanence pour éviter toute dépendance, car ils ne feront plus d’effort pour manger les insectes, chenilles et larves.
Suspendre la mangeoire, ne pas mettre la nourriture trop basse pour éviter d’attirer les souris, les rats et les chats.
Toute l’année, apportez une réserve d’eau pour qu’ils puissent boire et nettoyer leur plumage (fontaine, coupelle d’eau…).

A force d’observation, vous saurez les identifier.
N’hésitez pas à demander le Kit de la biodiversité de la ville  à l’accueil de la mairie. Il vous guidera pour avoir un jardin propice à l’accueil des oiseaux.

Le ver luisant

Avis de recherche réalisé en juillet et août 2019

Comment accueillir le ver luisant, cet allié du jardinier devenu rare, dans son jardin ?

Le ver luisant ou lampyre utile au jardinier ne sont nullement des vers, il s’agit un insecte coléoptères de la famille des Lampyridés ou lucioles produisant de la lumière (jaune à verdâtre), à l’état de larve et/ou adulte.
Les mâles ressemblent bien aux autres Coléoptères (ils possèdent des ailes) , par contre les femelles gardent l’aspect d’une larve… D’où l’appellation de ver luisant.
Dépourvues d’ailes, les femelles  émettent de la lumière à l’extrémité de leur abdomen afin d’être repérées dans la nuit par les mâles.
La ponte a lieu sur une plante ou sur le sol, les larves s’enterrent pour la saison froide et ressortent au printemps.
Les larves consomment des escargots, des limaces et autres mollusques, tandis que les adultes ne se nourrissent que très peu et se laissent mourir après la reproduction.
Les larves et adultes sont actifs la nuit. Ils fuient la lumière du jour en se réfugiant sous les bois, les pierres, la litière, les plantes herbacées.
Accueillir des vers luisants dans son jardin, contribue à la protection de l’espèce, tout en garantissant la bonne santé de vos cultures.
Pour cela, n’hésitez pas à laisser l’herbes hautes au fond de votre jardin, à planter des haies, à laisser des tas de feuilles mortes sous vos haies, à laisser des pierres, des morceaux de bois au fond de votre jardin… tous ces environnements humides qu’ils recherchent où les larves trouvent à se nourrir.
De plus, la pollution lumineuse (l’éclairage artificiel) désorientent les mâles empêchant ainsi la reproduction des vers luisants.

Le Hérisson d’Europe

Avis de recherche réalisé en mai et juin 2019

Pourquoi accueillir les hérissons d'Europe dans nos jardins ?

Accueillir des hérissons dans son jardin permet de contribuer à la protection de l’espèce, tout en garantissant la bonne santé de nos cultures. Il ne s’agit pas d’un animal domestique, mais d’un auxiliaire dont la mission est l’élimination naturelles des nuisibles qui abiment vos plantations. Il est donc une alternative économique et écologique aux pesticides.

Quelles sont les astuces naturelles pour les attirer ?
> Le hérisson se déplace la nuit, c’est un animal nocturne. Un jardin ne suffira jamais à une famille de hérisson, il leur faut plusieurs issues pour circuler d’une parcelle à une autre. Des espaces de 10 centimètres de haut et 15 centimètres de large créés dans les clôtures suffisent. Il est cependant nécessaire de poser une clôture pour séparer votre jardin du bord de la route. En effet, une des principales causes de mortalité pour les hérissons reste l’écrasement par les voitures.
>Le hérisson n’apprécie pas vraiment les jardins trop bien ratissés.  Vous pouvez planter des haies, laisser l’herbe haute, laisser des tas de feuilles mortes ou branches (matériaux principaux qui composent leur litière) dans un coin de votre jardin  sous lesquels il peut trouver refuge et se cacher des prédateurs.
>Un simple tas de bois suffit aux hérissons pour hiberner durant l’hiver. Vous pouvez mettre également à sa disposition des petites cagettes ou abri à hérisson remplis de feuilles mortes ou d’herbes sèches. Le refuge doit être de préférence situé à l’ombre et protégé de la pluie.
>Le hérisson est un redoutable prédateur. Il raffole des limaces, des escargots, des vers de terre, des sauterelles et de tout un tas d’autres insectes.
>Vous pouvez laisser une source d’eau, surtout en été, à cet animal sensible à la chaleur. Il faut cependant couvrir les piscines et toute étendue d’eau dans lesquelles il serait tenté de boire et risquerait de se noyer.
>Privilégiez des plans d’eau avec des pentes douces ou installer une petite planche afin qu’il puisse s’y agripper et sortir de l’eau.