Parcours patrimoine : Le centre ville au début du 20è siècle

Le conseil des sages de la ville de Pleurtuit a souhaité mettre en valeur le patrimoine du centre ville en implantant des panneaux sur les sites ci-dessous définis.
Ces panneaux représentent une photo de l'endroit au début du 20è siècle avec un texte succinct précisant son histoire.
En bas à droite de la photo, un QR Code vous renvoie sur cette page pour des explications beaucoup plus détaillées concernant l'historique du site.

La Gare

Le terme de gare fait référence à l’ensemble des installations ferroviaires dans lesquelles la partie consacrée à l’arrivée et au départ des voyageurs, le Bâtiment Voyageurs (BV) et les quais, ne représentent qu’une faible surface.

L’architecture ferroviaire développée par les multiples compagnies pour la réalisation de leurs installations est alors un vaste domaine riche et complexe.

L’architecture des gares, « les embarcadères » selon la terminologie de l’époque, ne sont validées qu’au fur et à mesure de l’expérience.

Des bâtiments spécifiques et complémentaires sont créés afin de répondre à des besoins nouveaux (maisons de garde-barrières, halle à marchandises, buffet de gare, WC).

Théophile GAUTHIER qualifie les gares de « Cathédrales de l’humanité nouvelle ».

A Pleurtuit, Le Bâtiment Voyageurs (BV) est un bâtiment trois portes, classique sur la région ouest.

L’établissement est une gare de voie de gauche, la voie unique se séparant en deux avec accès par aiguilles en Y symétriques. Trois voies de débord complètent l’ensemble, avec une voie transversale « à l’ancienne » munie d’une petite plaque tournante sur les trois voies de débord.

A la sortie de la gare, le PN 15 (passage à niveau) abrite aujourd’hui le moto-club et le cyclo-club.

La gare de Pleurtuit était également une gare de marchandises, qui permettait le transport de la production agricole et alimentaire,

Pendant de longues années, la plus importante production est celle de la pomme de terre avec de nombreuses variétés. Elles sont embarquées à la gare par les cultivateurs qui s’y rendent dans des charrettes à chevaux, chargées de mannes de 50 kg de pommes de terre. Les mannes sont comptées, puis chargées dans les wagons. Chaque jour six wagons de pommes de terre partent de Pleurtuit. En pleine saison (mai- juin- juillet), on peut compter jusqu’à neuf wagons. Les pommes-de-terre sont acheminées dans ces wagons d’une contenance de cinq tonnes vers la gare de Paris-Vaugirard.

Les craquelins au 19ème et 20ème siècle :

notamment les craquelins (biscuits Breton).

Une forte présence des craqueliniers, se retrouve autour de la vallée de la Rance avec une prédominance à Pleurtuit (Le Bourgneuf). De façon traditionnelle, les craquelins ne sont pas vendus en magasin, mais sur les étalages dans les rues. Ils sont entassés dans de grandes hottes qui peuvent contenir 2000 craquelins.  De la gare de Pleurtuit, le produit est expédié vers Rennes, Nantes ou Paris.

  • Source : Architecture ferroviaire- Atelier Bruno Moret-
  • Source : CPArama
  • Source Claude Le Forestier-Pleurtuit 1830-1930-la vie d’une commune rurale en Haute-Bretagne
  • Sources : Echo de la Cohue             
  • L’association « Patrimoine du Pays de Pleurtuit en Poudouvre » édite chaque année une revue relative à l’histoire du Pays de Pleurtuit et des territoires avoisinants qui lui sont liés par l’histoire.
  • Site internet : ass-pppp.com
  • Contact Mail : lesaicherre.francis@orange.fr

L’Eglise

Le 19ème siècle est marqué en France par une véritable fièvre bâtisseuse d’églises, plus particulièrement en Bretagne.  ARTHUR REGNAULT (1839-1932) participe pleinement à cet effort de renouvellement du patrimoine religieux. Rien qu’en Ille et Vilaine il construit 38 églises dont celles de Pleurtuit et de St Enogat.

Arthur Regnault est issu d’une famille très croyante. Son œuvre s’inscrit dans l’effort que fait l’église de FRANCE pour reconquérir une légitimité perdue au moment du concordat (séparation de l’église et de l’état).

Voici 3 exemples de ses constructions monumentales en Ille et Vilaine.

Entrons dans l’église,
Nous sommes tout de suite frappés par la luminosité. Cette clarté, on ne la doit pas seulement à la présence des vitraux.  L’utilisation de la Pierre de Caen * a permis une remarquable élévation des voutes et sa couleur ocrée confère à la nef une atmosphère de pureté.
Parmi les vestiges de l’ancienne église romane réutilisés par ARTHUR REGNAULT se trouvent les colonnes géminées (groupées 2 à 2) du Narthex**.

Elles comptent parmi les plus parfaites réalisations de cette époque en Bretagne. On découvre aussi un bénitier très ancien dont les bords sont usés. Les paysans par dévotion venaient y affûter leurs faux avant de commencer les moissons.

Dans le chœur de l’église, se dresse le Maître-autel réalisé en 1900 sur les plans d’Arthur Regnault. Tout autour en hauteur, des fresques qui s‘inspirent des icônes russes. Elles sont l’œuvre d’une ancienne paroissienne, Madame Petrov.

A gauche du Maître-autel dans le collatéral sud, s’élève l’autel de la Vierge dont le soubassement est constitué de mosaïques réalisées par les ateliers ODORICO (Isodore Odorico  1893/1945)

ARHUR REGNAULT est originaire de Bain de Bretagne en Ille et Vilaine. A 20 ans il est ingénieur diplômé de l’Ecole Centrale. Il devient par la suite architecte diocésain à Rennes. Son œuvre est marquée par la polyvalence de sa culture et par sa science de l’archéologie. Il manie avec autant de dextérité le néogothique, le néo roman, le néo renaissance, le romano byzantin, le style finistérien…  Ces étonnantes audaces architecturales visibles parfois dans les coins les plus reculés de nos campagnes bretonnes bouleversent les codes traditionnels. Elles affolent beaucoup de ses contemporains, mais le clergé soutient ses initiatives. Grand voyageur il emprunte aux pays européens aussi bien qu’aux campagnes françaises leurs particularités stylistiques de constructions et les intègre dans un contexte culturel tout à fait différent (par exemple Pleurtuit, communauté rurale, et son immense édifice néogothique).

A. REGNAULT exprime ainsi sa volonté de marquer l’universalisme et la grandeur de la foi chrétienne.

A. REGNAULT est membre de la Conférence de ST Vincent de Paul et d’autres institutions caritatives de renom. Homme de grande foi il se dépense sans compter pour les déshérités. Malgré ses succès professionnels il ne fait pas fortune.

*La pierre de Caen est une pierre calcaire

**Le narthex d’une église est l’entrée principale

Sources : Echo de la Cohue*              

L’association « Patrimoine du Pays de Pleurtuit en Poudouvre » édite chaque année une revue relative à l’histoire du Pays de Pleurtuit et des territoires avoisinants qui lui sont liés par l’histoire.

Site internet : www.ass-pppp.com

Contact Mail : lesaicherre.francis@orange.fr

La Sagesse

En février 1703 Louis Marie Grignon né à Montfort sur Meu fonde avec Marie Louise Trichet la congrégation des Filles de la Sagesse à Poitiers. Leur mission est d’aider les plus démunis et de créer des écoles pour éduquer les filles dans la foi. Ce même dévouement anime les trois sœurs de la Sagesse qui arrivent à Pleurtuit le 10 mai 1837.

A partir de ce jour, la Communauté des sœurs de la Sagesse s’agrandit et partage les grands moments de la vie de Pleurtuit.

L’école de la Sagesse assure aux jeunes filles un enseignement de qualité jusqu’en 3ème .  Les sœurs apportent également au sein de l’édifice des soins aux malades. De ce fait, après la loi de 1909 interdisant aux congrégations religieuses d’enseigner, quatre sœurs restent et transforment les salles de classe en chambres pour malades. C’est ainsi que nait l’hôpital de Pleurtuit.

Après l’occupation des locaux par l’armée allemande en 1945, ce petit hôpital devient une maternité de renom avec quarante lits et un service chirurgical performant.

L’histoire d’un autre hôpital a marqué la mémoire des habitants de la région.

En 1706 les époux de la GARAYE rencontrent Louis Marie Grignon alors jeune prêtre à dans une commune proche de Pleurtuit.  Claude Toussaint Marot de la Garaye est conseiller au Parlement de Bretagne, il est lié à la famille de Pontbriand. Lui et son épouse Marguerite Piquet de la Motte mènent une vie de plaisirs et de luxe dans leur château près de Taden. La rencontre avec Louis Marie Grignon est une révélation.  Le couple met fin à une vie futile et transforme le château en hôpital pour les pauvres.

En 1714 conscients des limites de leurs compétences médicales pour aider les malades, ils partent se former à Paris, lui à la pharmacie, elle à la chirurgie des yeux. Marguerite Piquet de la Motte devient la première femme ophtalmologue de France !

Après leur mort les Sœurs de la Sagesse œuvrent en leur nom et sont à l’origine de la construction du premier hôpital de la ville.

A lire : Claude-Charles Billot , «  Les époux au grand cœur »

Sources : L’Echo de la Cohue*              

L’association « Patrimoine du Pays de Pleurtuit en Poudouvre » édite chaque année une revue relative à l’histoire du Pays de Pleurtuit et des territoires avoisinants qui lui sont liés par l’histoire.

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Louis Marie Grignon de Montfort. Collatéral sud de l’église de Pleurtuit.
Le château de la Garaye à Taden

La Mairie

En 1800, Pleurtuit est Chef-lieu de canton et regroupe les communes du Minihic sur Rance et de La Richardais. (6596 habitants). Le Minihic sur Rance devient commune indépendante en 1849, et La Richardais en 1880.
Depuis 1790, trente Maires se succèdent à Pleurtuit avec des mandatures dont la durée est très variable.

  • Monsieur Louis CHAPEL est Maire de 1830 à 1835 et de 1837 à 1865, soit trente-trois ans de mandature, qui semble être la plus importante.
  • Monsieur Joseph BRUGARO est Maire de 1903 à 1933. soit trente années de mandature.
  • Monsieur Jean BOYER est Maire de 1947 à 1977 soit, trente années de mandature.

Deux Maires furent Conseillers Généraux :

  • Jean-Baptiste BRINDEJONC DES MOULNAIS de 1867 à 1871 et de 1877 à 1883
  • Charles THEPAUT de 1994 à 2008.

En septembre, se tient, sur la place de l’église, l’assemblée de Pleurtuit avec la foire le lendemain. C’est là que se fixait le prix des pommes.

Le lundi de Pâques à lieu l’assemblée du Bourgneuf avec la fabrication et l’achat des craquelins.

D’autres fêtes, animent la vie communale, la fête du petit Buchon en début juillet, la fête des « Pelletas » qui se tient début décembre.

La rue de Dinan

Au début du 20ème siècle, le bourg de Pleurtuit est délimité par des croix érigées sur les quatre routes principales (les croix étant des bornes physiques limitant l’autorité du seigneur).

La croix de l’orme permet d’accéder à Pleurtuit par le sud (rue de Dinan actuellement). Cette croix se dresse à 400 m de l’église sur la place de l’orme (placette entourée d’ormes) et se situe à droite en venant de la campagne et allant vers l’église.

En 1949, la famille Couesme restaure leur maison avec un soubassement en mosaïque exécuté par l’Entreprise ODORICO et BAUDOUX.

Rue de Dinan habite Madame PETROV, artiste-peintre à qui l’on doit l’exécution des fresques autour du Maître-Autel de l’église de Pleurtuit – Autel réalisé d’après les plans d’Arthur Regnault en 1900.

Les édifices publics jalonnant cette rue furent construits au début du 20ième siècle :

  • La Mairie (adjudication du 18 mai 1901)
  • L’Ecole communale de filles au N°48 (projet de 1904) fut attribuée à l’architecte AIILERIE-Père.
  • La gendarmerie, inaugurée le 29 novembre 1953.

Sources : Echo de la Cohue*              

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La rue Saint Guillaume

Le Clos Champion
AU 43-45 de la rue cette rue, le « Clos Champion » est une demeure noble qui fut la propriété de Louis CHAPEL, Notaire et Maire de Pleurtuit     de 1830 à 1835 puis de 1837 à 1865, décédé en 1869.

Le Manoir du Clos Quelen : aujourd’hui Le Clos Clin
Situé à 400 m du bourg, le domaine du clos Quelen, est issu vraisemblablement d’un ancien domaine gallo-romain.

Il connait différentes appellations :

-L’Hôtel du Clos
– Le Clos à Lerbe  (l’Herbe)
– Le Clos Labbé  (du nom de la famille propriétaire au 15ème siècle)
– Le Clos Quelen  (du nom de la famille propriétaire au 16ème siècle).

 

Différentes familles se succèdent au cours des siècles suivants :
Kerbourdel / Bonnier-Basselin / Picot De Clos Rivière / Magon / Gautier.

Le manoir a été détruit en grande partie pendant les combats du 7 au 15 août 1944.

Aujourd’hui, sous la houlette des propriétaires Madame et Monsieur MACQUART DE TERLINE, le manoir a été relevé de ses ruines et accueille des chambres d’hôte.

L’Ecole Saint-Pierre
Au 49 de la rue Saint-Guillaume, se dresse, l’école Saint-Pierre.

L’Ecole Saint-Pierre, fut fondée en 1892 par Mademoiselle KERUAU et Monsieur et Madame BAZIN de JESSAY, bienfaiteurs de la Paroisse.

Construit à la sortie du bourg, cet édifice (malouinière) en granit accueille les garçons.

L’école des filles Sainte Jeanne d’Arc ouverte en 1910 est située près de l’église.

En 1916, l’effectif féminin étant plus important que l’effectif masculin, il fut décidé de permuter l’occupation des deux bâtiments. L’école Saint-Pierre plus vaste et possédant un internat accueillait les enfants de la campagne, très étendue.

De 1940 à 1945, l’école Jeanne d’Arc est totalement occupée par les Allemands et l’école Saint-Pierre partiellement. Elle fait office de lieu de culte.

En 1966, les 2 écoles entreprennent la mixité entre filles et garçons.

En 1973, c’est l’année du partage des charges entre les 2 écoles

  • Saint-Pierre : de la maternelle au CE1
  • Jeanne d’Arc : du CE2 Au CM2

 

En 1986, toutes les classes sont regroupées à Saint-Pierre.

Sources :

  • historique d’un manoir de caractère près de st Malo et Dinard. http://www.manoirfr/histoire
  • Ecole Saint-Pierre/histoire de l’école
  • Echo de la Cohue

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Le Docteur Broussais

FRANCOIS-JOSEPH BROUSSAIS

(1772/1838)

Au 18ème siècle on embarque rarement sur un navire pour répondre à un appel du grand large ou de lointains horizons, mais pour gagner sa vie.  Chez les Broussais naviguer est une tradition familiale. En 21 ans Jacques Broussais (père de François Victor Joseph) effectue 15 voyages en tant que chirurgien navigant sur des navires de commerce, des morutiers, des navires de la ROYALE. En 1769 il embarque sur l’illustre DAUPHIN, un morutier malouin appartenant au Comte Auguste de Chateaubriand (père de François René). Comme ses confrères navigants de St Malo et du Clos Poulet, Jacques Broussais, vers la quarantaine, vient exercer définitivement la médecine sur la terre ferme.

Son fils François entre à l’école de médecine pour chirurgiens navigants* de St Malo. Il prend part à plusieurs expéditions corsaires notamment sur le Bougainville qui est armé par Benjamin Dubois propriétaire des chantiers navals du château de Montmarin en Pleurtuit. L’argent des prises lui permet de financer des études à Paris pour exercer un temps la médecine traditionnelle. *

*Les études de médecine traditionnelle et les études de médecins navigants sont différentes.

A lire :

Maladies et médecins à St- Malo ‘   (chapitre 10.Les chirurgiens navigants ) Jean Pierre Goubert.

François Broussais empereur de la médecine ‘ par le Docteur Valentin. Livre imprimé en 199

Annales  2015Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de St Malo’ , article écrit par le Docteur Marc Blondel, page 81.

Sources : Echo de la Cohue*              

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Brindejonc des Moulinais

Avant de rejoindre l'armée, Marcel Brindejonc des Moulinais fut un brillant pilote civil.

Marcel Georges Brindejonc des Moulinais (1892 / 1916)

Marcel Georges Brindejonc-des-Moulinais est né au Légué (près de Saint Brieuc). Il est baptisé à Pleurtuit et habite jusqu’en 1912 dans la maison dite « Le Clos des Tilleuls* » . Cette propriété est revendue en 1912 et n’appartient plus à la famille de l’aviateur.

Après des études de sciences à Rennes il passe en 1913 le Brevet Supérieur de Pilote et ne tarde pas à s’illustrer lors de plusieurs raids et démonstrations aéronautiques de la Belle Epoque. Cette même année, il gagne le trophée Pommery**, termine second au Rallye de Monaco derrière Rolland Garros et réalise un Circuit des Capitales* qui lui vaut d’être, à 21 ans, décoré de la légion d’honneur.

En 1913, Brindejonc-des-Moulinais accomplit le circuit des différentes capitales européennes ***. Le 17 juin il rallie Paris à Saint Petersburg où il est décoré de l’ordre de Sainte -Anne par le grand-duc Alexandre. En souvenir de sa magnifique performance (l’heure est alors aux premiers exploits de l’aéronautique) le grand –duc lui offre une KOVSH****(coupe à boire) en argent gravé en russe et cyrillique.

En 1913 Brindejonc-des-Moulinais fait un retour triomphal en Bretagne. Le 16 août à 13H08,, son avion se pose à Dinard sur la plage du Prieuré. Pendant son séjour sur la côte d’Emeraude qui dure jusqu’au 24 août, il offre à ses admirateurs leur premier baptême de l’air. Parmi eux le maire de Dinard Paul Collard à l’origine du développement de la Station.

En 1914, à la déclaration de la guerre, il est affecté à l’escadrille DO22. Il prend part à la bataille de la Marne et réalise alors de nombreuses reconnaissances en territoire ennemi, ainsi que des missions de bombardement.

En 1916, à Vadelaincourt près de Verdun, son avion s’écrase suite à des tirs croisés. Marcel Brindejonc des Moulinais meurt à 24 ans. Sa dépouille repose dans le cimetière de Pleurtuit.

Roland Garros, Charles Nungesser, Marc Pourpre sont des pilotes amis de Brindejonc-des-Moulinais. Comme lui, ils meurent très jeunes aux commandes de leur avion.

Noms de quelques machines pilotées par Brindejonc-des-Moulinais :

  • le Demoiselle qui fut sa première acquisition.
  • Le Borel,
  • le Blériot 11, qui doit son nom à l’aviateur qui le premier a traversé la Manche en 1909 sur un Newport, le ‘N’1916.

A lire

  • « Les sports aériens : De la compétition sportive à la violence de guerre» Article de Luc Robène publié aux presses universitaires de France
  • « Les as **** peints par eux-mêmes » Etude de Jacques Mortane  sur les héros disparus , publiée en 1917 . Ces textes sont des Hommages rendus aux jeunes pilotes morts lors de la guerre 14/18 .  Près de 30% des officiers aviateurs ont péri durant la guerre. Seule l’infanterie a perdu autant de soldats.

* Le Clos des Tilleuls

L’originalité de cette demeure tient à son belvédère implanté au sommet de la toiture. On y accède par une échelle de meunier. Il est alors possible d’apercevoir la Rance (description 1901-1912  Inventaire). Le Clos Champion est le terrain qui jouxte la propriété sur la droite.  Il a été habité par Louis Chapel, notaire et maire de Pleurtuit de 1830 à 1835 puis de 1837 à1865 (source Echo de la Cohue n°29)

**Le trophée Pommery, créé par la société Champagne Pommery, récompensait l’aviateur qui avait parcouru la plus longue distance entre le lever et le coucher du soleil.

***Le Circuit des Capitales : Véritable tour d’Europe (5.000 km)  Dvinsk- Saint-Petersbourg- Stockolm Copenhague-La Haye .

As****   titre donné aux pilotes qui ont abattu au moins 5 avions ennemis.

Sources : Echo de la Cohue

L’association « Patrimoine du Pays de Pleurtuit en Poudouvre » édite chaque année une revue relative à l’histoire du Pays de Pleurtuit et des territoires avoisinants qui lui sont liés par l’histoire.

Site internet : www.ass-pppp.com

Contact Mail : lesaicherre.francis@orange.fr

KOVSH (coupe à boire) en argent gravé en russe et cyrillique offerte à Brindejonc des Moulinais par le grand-duc Alexandre.